Quel devenir pour les passoires thermiques ?
Nous vous dévoilions il y a quelques semaines le dispositif MaPrimeRénov’ mis en place par l’état permettant de bénéficier d’une aide appréciable pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique ; Mais qu’en est-il du devenir des passoirs thermiques ?
Cette mesure, qui préoccupe depuis quelques temps les bailleurs, va impacter le marché immobilier français en 2022.
En effet, cet été, les premières restrictions vont s’appliquer : dès le 25 août, les logements dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) est F ou G vont voir leurs loyers gelés. À partir du 1er janvier 2023, les logements dont la consommation d’énergie est supérieure à 450 kWh par m² et par an ne seront plus autorisés à la location. Un durcissement de la réglementation qui va peut-être freiner les investissements locatifs.
Que vont devenir ces passoires thermiques dont le nombre est estimé à 4,8 millions en France ? Le point avec Bien’ici, site internet d’annonces immobilières dédié à l’achat et à la location.
Une part stable de logements F ou G à louer
Sur le site Bien’ici, 11 % des biens à louer référencés sont des logements aux DPE F et G, des chiffres stables depuis un an.
Côté transactions, les logements classés F ou G représentent 12 % des annonces immobilières. Un niveau équivalent à celui de la location. Mais cette part est deux fois plus importante qu’en 2021.
Un bond de 2 à 4 % des logements notés G et de 5 à 8 % pour les F est même constaté.
Si la moyenne nationale demeure stable, les logements à louer avec un DPE F ou G représentent un quart de l’offre locative parisienne.
De plus, 10 % des biens sont classés G, une part qui n’a pas évolué depuis 2021. Ils ne pourraient donc plus être loués si la loi était déjà appliquée.
Pour les biens à vendre, la présence de ces logements sur le marché a doublé en un an, pour atteindre 25 % de l’offre présente sur Bien’ici
Des effets concernant la transaction
Bien’ici observe en revanche un léger effet sur les contacts pour les biens à vendre : plus la note du DPE est élevée sur une annonce immobilière, plus le volume de demandes la concernant baisse.
Au niveau national, le prix au m² des logements notés G a diminué d’environ 25 % depuis juin 2021, et même à Paris sur les T1.
Certaines passoires thermiques peuvent donc représenter de belles opportunités pour les particuliers à la recherche d’une bonne affaire.
Pas d’impact prévu pour les locations
La pression générée par la pénurie de biens à louer est si importante que le critère du DPE ne joue pas un rôle clé dans la décision de louer. « La règle du "premier arrivé, premier servi" continue à s’appliquer tant que le candidat répond aux critères de revenus.